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Le rapport au temps associé aux symptômes anxieux

Une nouvelle étude menée par les équipes de la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale (GHU Paris psychiatrie & neurosciences/Sainte-Anne)  publiée dans le Journal of Affective Disorders établit que le rapport au temps varie entre sujets dépressifs ou non et pourrait être en lien avec les symptômes anxieux associés.

On entendra le rapport au temps comme l’attitude d’un individu à l’égard de son propre passé, de son présent et de son avenir. Les études sont nombreuses à suggérer que le rapport au temps joue un rôle dans différents mécanismes psychologiques comme le sentiment d’efficacité personnelle ou encore la capacité d’adaptation… Il aurait ainsi une incidence sur les pensées et les agissements. Tels des biais de perception, associant le passé à la mémoire de l’échec et nourrissant une vision unilatéralement pessimiste des perspectives futures.

Pour autant, ce thème a rarement été étudié dans le champ de la psychopathologie, en dépit d’investigations antérieures pointant une altération de la perception temporelle dans la dépression.

Les équipes ont constitué une cohorte d’une centaine de participants volontaires  répartie équitablement entre patients dépressifs sévères et population générale sans symptômes dépressifs.  Pour la première fois, cette investigation a donc été conduite sur un échantillon d’individus diagnostiqués avec un trouble dépressif. Les participants de la cohorte ont été invités à répondre à un questionnaire interrogeant leur rapport au temps (ZPTI) sur les plans cognitif, affectif et comportemental, et à remplir des auto-évaluations…