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3 questions à …Malika Abachi

Malika Abachi est aide-soignante depuis 20 ans dans le Nord de Paris. Elle exerce ses missions au sein du Pôle somatique du service de Médecine Générale Lasalle. Cette antenne Maison Blanche XIX a ouvert en 2011.

Ce service a une capacité d’accueil de 110 lits d’hospitalisation pleine et 2 lits d’hospitalisation intersectorielle. L’équipe est composée d’un médecin, de deux internes, d’une secrétaire, d’un infirmier et de deux aides – soignantes.

Quel est votre rôle ?

Suite aux consultations de médecine générale, des examens et rendez-vous complémentaires chez des spécialistes extérieurs sont nécessaires. . C’est alors que les aides-soignantes interviennent.

Nous nous assurons que le patient est apte psychologiquement et physiquement à sortir en consultation, planifions les rendez-vous, remplissons les protocoles d’accompagnement, les demandes de prise en charge et d’autorisation de sortie accompagnée si nécessaire et nous accompagnons le patient en consultation. Nous sommes garants du bon suivi d’information entre les différents praticiens rencontrés par le patient. .

Notre travail d’accompagnant est très important puisqu’il permet d’optimiser la prise en charge somatique du patient, en soulageant les équipes des déplacements extérieurs et en préparant les patients à leur sortie. Il s’agit également de partager un moment privilégié avec eux hors du cadre hospitalier permettant de les écouter, d’échanger avec eux et ainsi de leur redonner confiance. Bien connaître les patients est donc essentiel dans nos fonctions car cela facilite la mise en place de la meilleure prise en charge possible.

De plus, le lien que nous créons entre les équipes de psychiatrie et de médecine générale ainsi que les nombreux échanges et visites au sein de ces services participe à faire évoluer les regards sur des patients souvent stigmatisés.

Qu’aimez-vous dans votre métier ?

La prise en charge à l’extérieur nous permet d’entretenir une relation privilégiée aussi bien avec les professionnels de santé qu’avec les patients . Etant donné que nous ne sommes pas des professionnels de santé spécialisés en psychiatrie, les patients peuvent paradoxalement se sentir parfois plus libres de se confier à nous. Ils apprécient ces moments. Nous participons à leur réinsertion sociale en les préparant à leur sortie

Au départ, j’ai suivi une formation d’Agent des Services Hospitalier, puis une formation d’Aide-soignante. J’ai eu l’opportunité de me former pour être infirmière, mais ça ne m’intéressait pas, je préfère garder cette relation différente et unique avec le patient.

Quel aspect du métier souhaitez-vous mettre particulièrement en avant ?

L’accompagnement en tant que soin à part entière. En effet, notre rôle ne consiste pas seulement à amener un patient d’un point A à un point B. Avant d’accompagner le patient en consultation extérieure, il y a tout un travail de recherche, pendant la consultation, on favorise son éducation thérapeutique et on prépare l’après en stimulant leur autonomie.